Sonnet d'[E. P. ?] à Antoine-Louis Barye du 15 août 1837
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Index
Barye, Antoine-Louis
E. P.
Jardin des Tuileries, Paris
p.1
à Monsieur
- - -
Barye
, sculpteur,
rue des
- - -
grands augustins n
o
.
p.2
à
Barye
.
- - -
Sonnets improvisés aux
Tuileries
le
15 août 1837
- - -
devant le
Lion et le serpent
.
1
- - -
Dis à la foule qui s'étonne
- - -
De ta fougueuse inspiration,
- - -
pourquoi le
marbre
se passionne,
- - -
au gré de ton indignation ;
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Dis nous pourquoi le sang bouillonne
- - -
Dans les veines de ton lion
- - -
pourquoi sa gueule écume étonne
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sous ton ciseau, Pygmalion.
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Dans la tourmente qui nous pousse
- - -
n'as-tu pas senti la secousse
- - -
de quelque saint enfantement?
- - -
N'as-tu pas, dans ta parabole,
- - -
voulu menancer toute idole
- - -
de la chute de ton serpent ?
p.3
11
- - -
N'est-ce pas ? malheur à l'impie,
- - -
dont le crime a gagné le coeur,
- - -
comme
ton serpent
, qu'il expie
- - -
son rôle prévaricateur !
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Malheur à l'imprudent génie
- - -
qui se dévoue à l'imposteur,
- - -
malheur au tyran qui renie
- - -
ses promesses d'usurpateur !
- - -
N'est-ce pas ? la vengeance approche.
- - -
tu l'as rugi, le jour est proche
- - -
où tous nous rescuciterons ;
- - -
alors compte sur la victoire :
- - -
elle inaugurera ta gloire
- - -
entre des aigles et des lions.
E. P.