p.1 à Monsieur Barye, sculpteur, rue des grands augustins no. p.2 à Barye. Sonnets improvisés aux Tuileries le 15 août 1837 devant le Lion et le serpent.1 Dis à la foule qui s'étonne De ta fougueuse inspiration, pourquoi le marbre se passionne, au gré de ton indignation ; Dis nous pourquoi le sang bouillonne Dans les veines de ton lion pourquoi sa gueule écume étonne sous ton ciseau, Pygmalion. Dans la tourmente qui nous pousse n'as-tu pas senti la secousse de quelque saint enfantement? N'as-tu pas, dans ta parabole, voulu menancer toute idole de la chute de ton serpent ? p.3 11 N'est-ce pas ? malheur à l'impie, dont le crime a gagné le coeur, comme ton serpent, qu'il expie son rôle prévaricateur ! Malheur à l'imprudent génie qui se dévoue à l'imposteur, malheur au tyran qui renie ses promesses d'usurpateur ! N'est-ce pas ? la vengeance approche. tu l'as rugi, le jour est proche où tous nous rescuciterons ; alors compte sur la victoire : elle inaugurera ta gloire entre des aigles et des lions.E. P.