C’est en 1870 qu’est mis en place le ministère des Lettres, sciences et beaux-arts, confié par le gouvernement d’Émile Ollivier à Maurice Louis Richard. Celui-ci n’intègre pas les musées qui demeurent sous la tutelle de la Maison de l’Empereur. Depuis la Révolution, le souci de la sauvegarde du patrimoine s’accroit : création du musée des monuments français par Alexandre Lenoir en 1795, création du musée du Louvre et apparition de l’appellation protectrice de « monument historique » grâce entre autres à Prosper Mérimée. C’est sous la Troisième République que le ministère gagne en prérogatives et en importance. Léon Gambetta nomme à sa tête Antonin Proust, qui réunit les différents services qui étaient dispersés auparavant et engage plusieurs grands chantiers de réflexion. Les gouvernements qui suivent se contentent d’un sous-secrétariat d’État aux beaux-arts dépendant du ministère de l’Instruction publique. Malgré les revendications du Front Populaire dans les années 1930, il faudra attendre la fin de la guerre et la Libération pour voir de nouveau la création d’un ministère pleinement dédié aux beaux-arts.