p.1 Cher et honoré Maitre, Permettez moi d'unir ma pauvre petite note au concert de felicitations que vous devez recevoir de tous cotés. Pour être logique, je trouve que ces fé- licitations pourraient s'adresser dans une forte part à ceux qui vous ont ouvert enfin la porte du Palais Mazarin. Mais ils y ont mis tant de temps que ce ne sera que justice que vous les receviez toutes. Quant à moi, c'est avec un grand bon- heur que j'apprends votre élection. j'y vois un encouragement pour moi-même dans la voie que je me serai trouvé et je vous demande la permission de compter un peu, le cas échéant, sur l'estime affectueuse p.2 que vous avez bien voulu me montrer jusqu'ici et dont je me sens fier et heureux à la fois. J'aurai, d'ailleurs, à vous demander bientôt la faveur d'une petite visite à l'opera où je termine mon groupe de trois figures de 5 mètres ! Je serai vraiment heureux de vous soumettre ce travail, en tous cas curieux car je ne crois pas qu'on ait jamais modelé directement dans d'aussi grandes proportions. En attendant le moment favorable veuillez de nouveau, cher Maitre, recevoir tous mes plus vifs et sincères compliments avec l'expression de tout mon dévouementAimé MilletLe 30 mai 68